Jeudi 17 juin

Aujourd’hui le thème de notre module était la communication écrite.

On a accueilli beaucoup d’invités…

Le matin y’avait Amandine et Marie Christine qui sont venues de Mutzig. Elles travaillent à l’ESAT de Duttlenheim, et sont venues nous parler de la lettre qu’elles ont écrite dans leur foyer. Elles subissaient des agressions dans le train de la part de collégiens, elles nous ont donc présenté leur démarche : les collégiens manquant d’informations et ayant peut être un peu peur des personnes handicapées, elles avaient envie de témoigner de leur expérience pour que cette situation s’arrange. Elles avaient déjà tenté de discuter avec ces collégiens pour régler ce problème, mais ça ne suffisait pas. Elle ont donc rédigé une lettre, qu’elles ont adressé aux collèges, à la SNCF, et aux référents des foyers. Dans cette lettre elles se sont présentées, ont exposé les faits, ont fait des propositions pour essayer de régler cette situation.

Denis nous dit : « les paroles s’envolent, alors qu’un écrit ça reste ».

Yann explique qu’un écrit ça permet de verbaliser, de mettre des mots sur des souffrances. Valérie et André disent que ça soulage des souffrances, qu’elles soient physiques et morales.

S’adresser à une autorité, ça donne un impact car ça a un caractère officiel, par un écrit on laisse une trace.

Suite à leur lettre, elles ont été invités à une table ronde dans les collèges, ce que leur a permis de s’exprimer devant les collégiens, et de prouver qu’elles sont des personnes dignes et avec des capacités comme tout le monde, et qu’elles ont leur place dans la société, et droit au respect.

On s’est interrogé dans notre formation sur : pourquoi certaines personnes continuent à rire des personnes handicapées? et sur la « cruauté » de certains mots, comme « handicapé, débile, idiot… ». On a pensé que les gens réagissent comme ça par ignorance, manque d’information, peur, ou tout simplement par immaturité. Et qui ne s’est jamais moqué de quelqu’un sans forcément se rendre compte que ça peut blesser !..

Donc s’est important que la table ronde ait eu lieu pour communiquer, discuter, essayer d’arranger les choses…



A midi on a accueilli 3 invités de plus : Claudine, Jean Paul et Serge, leur moniteur, qui sont venus de leur ESAT de Sélestat pour nous présenter un dispositif qui s’appelle HOPLA.

HOPLA c’est un outil pour harmoniser et améliorer l’organisation de l’atelier : le poste de travail, les outils, les conditions de travail…

Leur présentation était très intéressante parce que ça nous parlait bien, comme on travaille pour la plupart dans des ateliers. Même si Valérie et Hassiba ont trouvé qu’ils parlaient un peu vite ! Hassiba nous explique qu’elle a réussi à suivre grâce aux documents photo qu’ils avaient emmené en support.

Mais surtout, leur témoignage était intéressant aussi par rapport à notre travail sur la communication écrite : HOPLA c’est aussi un outil de COMMUNICATION ! Par l’écrit et par l’image, y’a des solutions pour que tous puissent communiquer. Même si on a des difficultés pour lire ou écrire ! Ainsi les travailleurs se comprennent mieux, chacun peut trouver sa place.

Emilie nous fait part de son expérience de HOPLA puisque ça existe dans son ESAT : comme elle est un peu timide, elle s’adresse à sa référente et ensemble, elles écrivent des commentaires pour HOPLA. C’est pratique, par l’écrit elle peut s’exprimer aussi, même si elle n’est pas trop à l’aise à l’oral.

La journée était riche en informations et bien remplie. Delphine trouve le groupe très dynamique et soudé. Elle a adoré le gâteau que les stagiaires amènent à tour de rôle pour le goûter de 10h. Estelle est bien d’accord !