Article 5 mercredi 16 novembre :notre 3ème jour avec Martin.

Nous avons travaillé encore sur la mémoire, et sur l’imagination. Nous avons utilisé des évènements qu’on avait vécu pour entrer en communication. David a parlé notamment de son expérience aux Papillons Blancs lorsqu’il avait changé de poste. Ca lui a permis d’adapter son langage en fonction des personnes qu’il avait en face de lui.
Martin nous a permis de comprendre qu’on communique à travers sa respiration, la posture du corps, l’attitude, le sourire.
Urbain nous précise qu’on peut s’aider dans la communication par des signes et des gestes.
On a repris encore les suites de mots pour travailler la mémoire.

Ensuite on a crée des petites scenettes. Sandrine a aimé la façon de jouer. Au début c’était difficile de trouver des mots lorsqu’on imaginait des scènes où on était vendeur d’un objet, il fallait trouver les bons arguments…

Urbain nous explique que par petits groupes on a travaillé sur les émotions : 2 personnes devaient se rencontrer et simuler différentes attitudes (la méchanceté, les grimaces, la joie, la colère, la sympathie, l’ignorance…).
On a réussi à bien faire ces exercices parce que nous avons tous rencontré ce genre de situations dans nos vies.

David dit qu’il lui arrive souvent d’ être sollicité par des gens qui lui demandent pourquoi il marche de façon ‘bizarre’. Il préfère ça aux regards mauvais car ça lui permet d’expliquer sa situation et il est content que les gens s’intéressent à lui.
C’est plus sympa lorsque les gens nous posent des questions, c’est plus simple à gérer que l’agressivité. C’est très dur de rester calme dans ce type de situation. On a compris qu’il est important pour nous dans ces cas là de respirer, souffler, prendre de la distance…

L’après midi s’est terminé en beauté avec la création de petites histoires rigolotes. Un groupe a crée une scène de prise d’otage dans un avion, un autre le naufrage d’un bateau.
Nous avons trouvé les idées nous même après nous être consultés. Nous nous sommes inspirés aussi de ce que nous voyons à la télé. Martin nous a accompagné dans cet exercice en nous donnant des conseils pour améliorer nos scènes et les rendre toujours meilleures et plus précises pour les spectateurs. C’est comme pour lui en tant qu’acteur, il faut répéter, répéter… jusqu’à ce que la scène soit parfaite.

Ce soir là nous n’avions pas envie de partir, ni de retravailler dans nos ESAT. Ici l’ambiance est différente, il n’y a pas la pression qu’on a d’habitude sur nos postes de travail, ni la notion de rendement et de production. En formation nous travaillons en groupe, tous ensemble et il y a eu un bon esprit de groupe dès le départ.